Académie Arcane

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    Quand hurlent les morts...

    Ombadjak
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    Quand hurlent les morts... Empty Quand hurlent les morts...

    Message par Ombadjak Mer 23 Sep - 14:32

    L'horreur, la mort, la peur. Telles sont les ennemis qui rôdent autours de ces lieux. Une prison ? Une tombe ?

    Toute vérité n'est pas bonne à savoir...
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    Quand hurlent les morts... Empty Re: Quand hurlent les morts...

    Message par Anaxagore Mar 29 Sep - 13:50

    Après avoir renvoyé Olendir et les autres, il écouta les questions des Mages d'Heimdalir.

    -Il semble que je n'ai plus le choix, je vais devoir dévoiler certains secrets, mais avant laissez moi m'assurer que les murs n'ont plus d'oreilles dit-il en agitant son bras en direction de la porte qui transforma en pierre, unifiant ainsi le mur.

    Comme certains d'entre vous le savent ou l'ont deviné, il y a une immense source de Magie sous l'Académie. Cette source est en réalité un ancien portail vers le Monde Primal, notre monde d'origine. Nous ne pouvons y retourner physiquement , néanmoins, les flux magiques eux peuvent encore circuler, c'est pourquoi nous pouvons encore pratiquer la magie malgré l’aspiration que nous subissons, même si je sens que le flux aspirant gagne en puissance et que bientôt nous ne pourrons compter que sur nous même.

    Notre ancien monde a autrefois été ravagé par une créature issue du Néant, l'absence de toute chose, sur lequel le Destin n'a aucune emprise, et que nous avons appelé le Dragon d'Onyx. Je ne sais pas exactement ce qu'est notre ennemi, mais je pense qu'il s'agit d'un de ses êtres.

    Il précisa pour Ievgeni et Isaac :

    -Je ne pense pas que ça soit un Titan, il existe des êtres encore plus anciens que ces choses, des êtres issus des anciennes Ténèbres ou bien créés par la Vie dans une époque où le Temps ne s'écoulait pas encore et dont nous ignorons tous.

    De plus, j'ajouterai que cette créature, où l'entité qui l'a envoyé, est assez puissante pour nous couper des Lois. Ni la Mort, ni le Temps n'ont cours ici. La Lumière et le Ciel ont également été évincés. Seul le Changement, la Destruction et les Liens subsistent, car ils sont inhérents à toutes les Existences.
    Nous ne pouvons même plus nous fier à nos sens et à nos pouvoirs...

    Comme pour confirmer ses dires, des mèches blanches apparurent dans la chevelure de l'Archimage.
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    Quand hurlent les morts... Empty Re: Quand hurlent les morts...

    Message par Invité Mer 30 Sep - 0:21

    Mustafa revint peu à peu à son état normal. Son teint redevint sombre et ses yeux étaient à nouveau les siens. Il rècita une prière arménienne, comme un mantra, pour se calmer et maîtriser le flot d'image horrifiantes qui l'avait assailli. En lui, Mayranush, Tigran et Sasthah psalmodiaient eux aussi.

    Très attentif lors du récit, Ievgeni intervint enfin :
    "Ces êtres sont extrêmement puissants, oui... S'ils sont bien des créatures d'Outre-temps, comme vous le pensez, alors il sera fort difficile de les vaincre... mais pas impossible. Et si nous ne pouvons pas les détruire -elles et l'entité qui nous les envoie- alors, il faudra les sceller, et faire cesser leur emprise sur ce monde. Je crois avoir une certaine expérience dans le domaine, et la puissance ne nous fait pas encore défaut ! 
    Il me semble important, pour le moment, de les pister, de repérer leurs traces et de trouver leur tannière afin de frapper fort au bon endroit. C'est une chasse, qui nous attends. Et, si vous le permettez, je vais m'y employer"

    Ievgeni recula. Il alla s'asseoir sur un lit, lentement, et ferma les yeux. Son aura changea du tout au tout : ceux qui le percevait ne purent alors plus faire la distinction entre Ievgeni et le monde, entre le monde et Ievgeni. Il recherchait la moindre résonnance en lui, le moindre écho du passage des êtres...

    Isaac avait laissé Mustafa faire son récit et s'était rapproché de son amie. Il la vit devenir fébrile, à mesure que l'horrible histoire était contée. uis, quand elle eut parlé, il lui prit doucement le bras, et lui chuchota :
    "Je sais votre attachement à ce monde, et je le protégerai de toute mes forces. L'horreur de ces meurtres mérite une réaction forte et, en restant unis, nous serons forts, aussi puissant que soit notre ennemi !"
    Puis il ta les champs quantiques autour de lui, berçant son amie de vagues appaisantes, et contrólant ses propres flux Il réfléchissait à différentes stratégies, en cas d'affrontement...
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    Quand hurlent les morts... Empty Re: Quand hurlent les morts...

    Message par bedal Mer 30 Sep - 1:31

    Rias entendit ce qu'elle ne voulait pas entendre de la bouche de Nyrelion...

    Ainsi l'ennemi était du même type que ceux qu'affrontaient les Tsayash'tim, les pires créatures que l'on pouvait imaginer...

    Néant, Destruction, ses prédictions avaient été correctes : les choses allaient de mal en pis, en ligne de mire l'annihilation et la mort...

    Elle se mit à penser à l'affrontement avec plusieurs de ces ennemis jusqu'à imaginer celui qui tirait les ficelles, ce qui la fit frémir tant de peur que de froid.

    Isaac vint alors la rassurer tant par sa voix grave et calme que par son énergie spirituelle apaisante.
    Elle s'en voulut de s'être montrée un bref instant à nouveau comme une femme vulnérable, état qu'elle abhorrait montrer en public, a fortiori quand un dénommé Elliot était présent dans la pièce, même si ce dernier était plongé dans ses réfléxions et ne remarqua cet instant de faiblesse.

    Elle avait vu Ievgeni s'asseoir sur le lit plongé dans une transe de perception spirituelle.
    Elle savait qu'il était en train de faire corps avec le mana, envoyant ses particules d'âme parcourir les flux de l'espace à la recherche de celles du monstrueux meurtrier.

    Une technique de très haut niveau sur Heimdalir, seuls Elliot et Danael Emerald, Hellas Silver et elle-même savaient la pratiquer à un niveau qui ne serait pas ridicule aux yeux du Tsayash'tim.

    Elle sourit à l'intention d'Isaac et lui répondit, toujours à voix basse :
    "Le froid m'a fait frissonner un instant, ne vous inquiétez pas pour moi Messire Isaac.
    Mais je partage votre opinion : le niveau de magie de notre petite assemblée est très solide, ensemble nous avons une chance de vaincre les pires créatures.
    Sur ce, il est temps de relever les manches"

    Disant ces mots, elle laissa alors Isaac à ses réfléxions, se tournant vers la porte et faisant apparaître 2 cartes dans sa main droite.
    Elle prit la première qu'elle submergea d'un liquide rougeâtre puis la lança dans le couloir tout en incantant :
    "Marque de sang : que le sang de la noble victime confonde le vil assassin"

    La carte s'illumina et se divisa en un essaim de particules écarlates qui se dispersa dans toute la Tour puis dans tout le reste de l'Académie.

    Puis elle invoqua une seconde carte : "Sceau brisé: que les secrets et les choses cachées brillent comme les étoiles de la voûte célestes".

    La carte s'illumina aussi avant de s'évanouir dans la nuit.

    Rias s'assit alors à même le sol au centre d'un pentacle rouge qu'elle avait tracé à l'athamé en une fraction de seconde.
    Elle se mit ainsi à éteindre son esprit, élevant son âme au-dessus du cercle sacré qu'elle avait tracé.
    Elle attendait, immobile,espérant percevoir la moindre information en provenance des deux sorts qu'elle avait lancés : l'un pour repérer tout champ de dissimulation particulièrement puissant, l'autre pour tenter de "faire parler" le sang de la victime, un sort particulièrement efficace pour retrouver au moins des traces spirituelles d'un meurtrier.

    Enfin elle-même tentait de différencier les particules de mana, pour chercher celles marquées par le Néant : si bien qu'elle mobilisait beaucoup de volonté spirituelle pour ce faire.
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    Message par Ombadjak Mer 30 Sep - 8:37

    Leurs perceptions élargirent, et progressivement, des choses se révélèrent à eux: bien que d'abord diffuse et relativement faible, une impression de souillure et de "mal" se précisa peu à peu. Au début, il leur sembla qu'elle imprégnait l'ensemble de leur espace, mais ils se rendirent compte qu'elle provenait... de chacun d'entre eux.

    Quand ils regardèrent un enfant, ils y virent un monstre. Puis un deuxième. Puis d'autre: chacun, inconnu ou connaissance de longue date, ami ou ennemi, prenait finalement l'apparence d'une horrible créature. Et s'il avait eu un miroir...

    Pourtant, rien ne venait troubler leurs sens.
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    Message par Anaxagore Ven 2 Oct - 1:59

    Pendant que Rias et Ievgeni sondaient l'Académie avec leurs pouvoirs Nyrelion sentait l'influence du Temps se dissiper. Même si son apparence changeait, il savait que sa vitalité ne faillirait pas outre mesure.

    Le Tsaya'sthym avait marqué un point : si on ne pouvait pas vaincre directement un ennemi il fallait le sceller, et pour lui non plus la Magie sigillaire n'était pas un problème, quant à la puissance nécessaire...il aviserait en temps voulu.

    En attendant, il allait devoir renforcer la sécurité de l'Académie, le Puits n'était plus une priorité, et de toute façon si il ne sortait pas vite de cette bulle, ça n'aurait plus du tout d'importance.

    Visualisant le Puits il se mit à incanter mentalement :

    Seigneurs Gardiens du Puits, je vous ordonne d'honorer votre serment. Je vous libère de votre charge, et vous sommes de me servir sous votre forme véritable.

    Une légère secousse fit trembler les dortoirs. Et des hurlements se firent entendre.

    ---

    Olendir avait rassemblé les élèves comme l'Archimage le lui avait demandé. Ses camarades des autres dortoirs avait dénombrés une douzaine de victimes. Elles n'avaient aucun liens entre elles d’après ce qu'il avait appris, la chose qui avait fait ce carnage avait visiblement frappé au hasard, ou alors selon une logique qui lui échappait.

    Les Gardiens et les élèves de haut niveau avaient muré et scellé les portes. Personne n'avait eu le courage de regarder encore les corps mutilés.

    Il remontait les escaliers pour faire son rapport à Nyrelion, quand la secousse le fit chanceler. Il se rattrapa à la rampe avant se figer sur place à cause des hurlements. Reprenant ses esprits, il se rua vers la fenêtre la plus proche.

    Quatre immenses créatures volaient au dessus de la Tour centrale : un phénix, un léviathan, un griffon et un sphinx.

    Cela rassura et en même temps inquiéta Olendir. Les Gardiens élémentaires veillaient désormais sur l'Académie, mais leur présence indiquait également que la situation était plus grave qu'il ne le pensait, voire carrément désespérée.


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    Message par Invité Sam 3 Oct - 23:31

    Ievgeni revenait á lui, le visage fermé. Il était resté silencieux un long moment. Puis il dit :

    "Ces créatures sont encore autre chose... Elles ne vont nulle part, d'une certaine manière... Tenez-vous préts ! Et purifiez votre esprit, dans la perspective d'un affrontement futur"

    Il s'approcha d'Isaac et, par la pensée, lui dit, dans la langue des Tsaya'shtim : she na erath, na t'udim ?

    Mustafa, pendant ce temps, avait repris son apparence habituelle. Il constata avec surprise le vieillissement soudain du maître des lieux. Puis, ce fut l'invocation de quatre créatures incroyables que Mustafa n'aurait jamais pensé voir... Quand Nyrelion eut fini, il s'approcha et lui dit : "Je veux á tout pris empécher que cette horreur se reproduise... et j'y mettrai tous mon pouvoir... " en meme temps, il éveilla son armure spirituelle, qui le recouvrait mais n'était visible que depuis le plan des morts.

    Isaac n'avait pas réussi àlocaliser avec précision l'esprit d'Eva. Préoccupé, il lui lança un appel mental qu'elle pourrait percevoir sur n'importe quel plan, si tant est qu'elle était vivante...
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    Message par bedal Dim 4 Oct - 0:02

    Rias émergea de sa méditation, brutalement secouée par une vague magique très puissante qui avait envahi le plan spirituel.
    De toute manière, elle n'avait rien repéré qui ne sortît de l'ordinaire, comme si le terrible ennemi n'avait laissé aucune trace.

    Elle faillit laisser échapper un soupir de lassitude mais elle se releva d'un air impassible, regardant par la fenêtre.

    Quatre créatures légendaires volaient au dessus de leurs têtes, inondant l'Académie d'une puissante aura apaisante: l'heure de la révolte avait sonné, il était temps de protéger l'Académie en mettant tous les moyens en oeuvre.

    Elle sourit en voyant le phénix, dont l'apparition avait éveillé la présence de son propre Gardien, qui répondit aux créatures en renforçant l'aura de Rias, mais en restant caché au fond de l'âme de la mage Gremory.

    Contrairement à Nyrelion, elle attendrait avant de l'invoquer.

    Ievgeni émergea à son tour et les avertit de purifier leur esprit.
    Sage conseil, elle avait ressenti de très mauvaises ondes qui parcouraient le mana, certaines se faufilant en eux-mêmes pour y distiller peur, crainte et désespoir.
    S'ils perdaient la bataille mentale et spirituelle, cela en serait fini d'eux...

    Elle alla alors voir l'Archimage

    "Par les mânes de Venceslas, cet ennemi échappe à la clairvoyance de Maître Ingelahel et de la mienne... je vois que vous avez appelé de l'aide qui nous sera précieuse.
    Je reste néanmoins dans l'expectative car nous affrontons un ennemi intangible... Mais le principal est la protection des élèves, du personnel et des professeurs...

    Devons nous continuer notre plan pour déplacer l'Académie grâce à mon Rubis et aux balles d'antimatière de Messire Mustafa? Ou bien nous concentrons-nous sur la traque de l'ennemi ?

    Je ne sous-entends pas de négliger ce qui vient de se dérouler mais ce terrible évènement va réussir son oeuvre : nous empêcher de détruire la barrière..."

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    Message par Anaxagore Lun 5 Oct - 17:45

    Ainsi donc leur ennemi tenait en échec la perception de Rias et de Ievgeni. Même si leur ennemi ne lui inspirait que de l'aversion à Nyrelion il ne pouvait qu'éprouver de la curiosité et un peu d'admiration pour lui.

    La purification de l'esprit devrait attendre malheureusement, s'il libérait son aura ici, il risquait d'avoir des dommages collatéraux.

    Il répondit à Rias et à Mustafa :

    -Je crois que malheureusement nous allons devoir reporter nos projets. Certains manquent à l'appel et de plus, je pense que si nous capturons l'assassin, nous en apprendrons plus sur la nature de ce phénomène.

    Néanmoins, j'aimerai tenter une autre expérience à laquelle nous n'avons pas pensé pour nous échapper. J'aimerai essayé d'ouvrir un vortex entre l'Académie et la Sphère pour dans un premier temps faire évacuer les élèves et dans un deuxième de pouvoir étudier le phénomène de l'extérieur, et peut-être recevoir l'aide des Lois.

    Évidemment, j'ignore si nous pourrons y arriver mais comme vous l'avez dit Dame Rias, la sécurité est désormais notre priorité.
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    Message par bedal Mer 7 Oct - 21:23

    Elliot n'avait pas prononcé un mot que ce soit lors de l'intervention de Nyrelion, ou suite aux sortilèges infructueux de Rias et Ievgeni, et pour cause : il était plongé dans ses pensées, la vision du terrible Dragon d'Onyx vu à travers le livre de Nyrelion se manifestait à chaque fois qu'il pensait à l'ennemi.
    Il était ainsi un des seuls à savoir de quel genre étaient ces créatures du Néant, hors du Destin...et de quoi elles étaient capables...

    Le meurtre sauvage de douze étudiants n'était qu'un amuse-gueule, l'avenir qui les attendait ne s'avérait pas réjouissant...
    Il pensa mettre de côté son inimitié envers Nyrelion, Rias et les autres invités, la situation nécessitait au moins un statu quo sinon une collaboration.

    Cependant la dernière intervention de Nyrelion le fit sortir de son silence :
    "Un portail ? C'est que maintenant que vous y pensez ? au lieu de s'amuser à bourriner contre la barrière...sincèrement je pensais que cette option était exclue, mais en fait vous l'aviez juste écartée temporairement pour nous impressionner avec votre Sierra et je ne sais quel force de frappe Arcane...

    Bref, maintenant que vous l'envisagez, c'est une très bonne idée que je vais évidemment soutenir, il faut sortir d'ici au plus vite, je commence à trouver le temps long à mijoter à petit feu dans cet espace clos...place au grand air, à la vie du peuple, au fourmillement actif des esprits et aux manipulations de l'ombre..."
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    Message par Invité Ven 9 Oct - 22:54

    Isaac avait finalement retrouvé la trace d'Evangeline. Elle était coincée dans le Rêve... Il dressa un rapide message : "En cas d'urgence, servez-vous de l'amulette"
    Il était perturbé par les mots que Ievgeni lui avait glissé. Cette affaire... prenait une autre tournure.
    Nyrelion annonça son plan. Immédiatement, Mustafa aquièsça et se porta volontaire pour lui venir en aide.
    Isaac s'avança, sans faire trop attention aux discours calculés du mage vert, décidément trop éloigné de la mentalité de l'odre des Uioi :
    "Nous en serons, maítre Nyrelion, et nous espérons vous être utiles"
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    Message par bedal Dim 11 Oct - 0:43

    Rias écouta la proposition de Nyrelion attentivement.

    La seule chose à faire était d'évacuer l'Académie, mais Elliot avait soulevé un point, en faisant cas de sa moquerie habituelle : pouvaient-ils réellement sortir ?

    Elle avait elle aussi pensé qu'ils ne pouvaient sortir de l'Académie, soupçonnant la barrière de réaliser des interférences avec le canal de transfert, précaution qu'elle croyait avoir été prise par l'ennemi qui était responsable de la situation.

    Cependant Nyrelion pensait qu'il faudrait se concentrer sur cette manoeuvre, mais il était loin d'en garantir le succès étant donné qu'ils ne connaissaient absolument rien sur cette fameuse barrière.

    Ils n'auraient de toute manière rien à perdre, ainsi mieux valait faire un essai bien qu'elle fût assez sceptique sur leurs chances de réussite.

    Elle répondit à l'Archimage : "Cette barrière m'est si antipathique que je doute fort qu'elle nous laisse la quitter sans broncher... Mais je partage votre point de vue : nous devons essayer...
    Quelque chose de plus grave pourrait arriver...

    Mais avant cela il faut calmer les étudiants :
    ce sont encore des enfants, l'état de choc et la panique dans lequel ils sont actuellement pourrait empirer et agrandir le chaos actuel : les démons aiment frapper quand on est le plus vulnérable...

    Ce que je veux dire c'est que de jeunes mages encore immatures en proie à des sentiments de détresse peuvent mettre à mal la tranquillité déjà sérieusement menacée de ces lieux...
    Ils ont besoin de vous Messire Nyrelion, de quelqu'un qui les rassure et les protège, veillez à ne pas leur communiquer vos propres doutes et anxiété...je sais de quoi je parle...on est toujours à l'affut quand le chef vacille..."

    Elle se leva alors en direction d'Isaac, et lui dit d'une voix plus douce :
    "Vous m'avez l'air très préocuppé depuis quelques minutes...si vous le voulez bien, pouvez-vous m'en faire part ? Vous l'avez dit vous-même : nous devons être forts ensemble..."
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    Message par Invité Lun 12 Oct - 0:17

    "En effet, donya Gremory, je le suis... Tchil... Pardon, Ievgeni, a réagi très étrangement. Je ne l'ai que rarement vu comme cela, seulement lorsqu'une certaine tristesse l'envahit... et je dois en parler avec lui ! Je ne sais pas ce qu'il a perçu, mais cela l'a affecté.  
    A de plus, j'ai retrouvé la trace d'Ixchel et de Miska : et la situation se présente mal pour elles, alors qu'elles nous seraient d'une aide précieuse... Elles sont peut-être en danger... Je dois en parler á Nyrelion et s'il le faut,aller les chercher !"

    Ievgeni s'approcha :
    "Ne t'en fais pas, Plata, ce vieux sac d'os sénile en a vu d'autres ! Ils auront beau vouloir le mettre a genoux, il se relèvera, plus fort, comme tout tsaya'sht qui se respecte, n'est-ce pas ?"
    Il s'adressa alors a la mage écarlate :
    "Pardonnez-moi d'interrompre vote conversation, dame Gremory, mais je tenais à vous idre que je suis d'accord avec vous : vous avez sans doute ressenti la même sensation de souillure monstrueuse, en sondant l'académie, et cela n'est pas annodin. C'est au contraire lourd de sens. s avez raison : il faut protéger les étudiants et pour cela, il faut commencer par leur rendre la sérénité et la Clarté. Je vais m'y employer scéance tenante"

    Ils purent sentir alors une perturbation du champ gravitationnel, qui ouvrit une brèche dans laquelle disparut Ievgeni...
     Pendant ce temps, Isaac envoya un autre message à Evangeline:
    "Oui, ma jeune amie, pardonnez mon laconisme. La situation s'aggrave ici : il y a eu des morts inexpliquées. Il est possible que vous en perceviez des signes dans le Par'oneiron. Peut-être sont-ce ces cauchemars, dont vous parlez. Soyez sur vos gardes et cuídese ! Je vais bientôt venir vous aider -si vous en avez besoin." 


    Ievgeni réapparut au sommet de la tour. Il contempla l'académie, les jardins, les fontaines, puis le ciel, et encore une fois, les fontaines. Il focalisa tout son esprit. Il s'assit en tailleur. Il commença à méditer, il fit atteindre à son esprit, à son réve, à son âme, le point zéron : celui de la Transparence totale. Alors, il lui vint en mémoire un vieuxmantra, qu'il entendait dans son enfance, bien avant que tout ne ommence. Un chant de guérison des Toungouses, que son père le chaman récitait. 
    Alors il chanta : Ajat Ngenèkèl*...

    Et, avec chaque syllabe

    ...A...

    partait une vague de paix intérieure

    ... JAT...

    qui parcouru toute l'académie,


    ...NGE...

    traversant et apaisant chaque être vivant de ces lieux

    ...NE...

    La formule de Ievgeni résona dans les cœurs de tous, comme la lente pulation d'un tambour


    ...KEL..  


    qui devenait celle de cœurs battant enfin à l'unisson...

    * "Vis pour le meilleur !"
    djingpah
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    Message par djingpah Lun 12 Oct - 1:07

    Le général Tsaangpö s'était retiré tôt sous sa tente. Décidément cette campagne était plus difficile qu'il ne le prévoyait. Les cités yarawã coalisées se battaient bravement et les troupes tajaar avaient bien du mal à consolider leurs positions. Tsaangpö venait d'assister à une réunion mouvementée de l'état major et il n'aspirait qu'au calme et à la tranquillité. A peine les rideaux de sa tente écartés il aperçu sa femme, Fahatnî, qui allongée sur le lit conjugal, lisait. Ils étaient déjà mariés depuis trois ans et déjà tant de choses étaient arrivées... Quel piètre mari il faisait! Fahatnî n'avait connu depuis qu'ils étaient ensemble que la dureté des campements et l'inconfort de la vie de soldat. Tsaangpö se surprenait souvent à songer à quitter l'armée, et, à rejoindre, loin à l'est, un village depuis longtemps quitté, à fonder à son tour une famille, à élever des enfants... Il n'avait jamais vraiment eu de maison, de "chez lui" où se reposer. Fahatnî serait une bonne mère songeait-il et là-bas, au Shangyoog, une nouvelle vie pourrait commencer.
    Le bruit d'un régiment passant à proximité de sa tente le rappela à la réalité. La construction simple de toile qui lui servait de logis n'avait certes rien d'une maison familiale, mais quelques objets simples lui donnaient un air plus accueillant. Dans le fond une calligraphie de son ancien maître pendait. Quelle force dans le trait! Quelle énergie on pouvait y voir! La seule personne chez qui Tsaangpö avait retrouvé une telle qualité était bien Fahatnî. Il se souvenait encore des moindres détails de leur rencontre dans les ocres palais de Vâdwurbaus... La lune elle-même avait voilé sa face lorsque le pas léger et tintant de sa future femme s'était fait entendre au milieu des rires gras des soldats... Une véritable déesse au milieu de bêtes avait-il alors pensé.

    Il s'approcha lentement du centre de la tente, et dans un soupir, se laissa tomber sur une chaise. Fahatnî s'approcha et caressante, le questionna sur la raison de son air morose.

    - Tsaangpö que ce passe t-il? lui demanda t-elle de son accent svakâram.
    - Rien, rien... Enfin, les yarawã ont pris Dongsü, les habitants et la garde ayant fuit. Nous allons devoir contre attaquer demain et en toute sincérité seul Chaaj sait ce qui nous attend. Leur artillerie est puissante et la place est réputée imprenable.
    - Le général des Invisibles serait il abandonné de tout courage? répondit-elle en le taquinant. Par Mâkhaxshâstra la victoire est dans le cœur! repris t-elle en svakâramtra, citant Thadvapanta.
    - Le cœur du général n'est plus à la bataille alors, mais ici, avec toi... Répliqua t-il en souriant.

    Agacée par le manque d'énergie de son mari, Fahatnî se dégagea et se dirigea vers les rideaux qui formaient l'entrée de la tente.

    - Le général retrouvera sa femme dehors, et ce, armé d'un sabre, devrais-je lui rappeler qu'il a promis de l'initier à l'art du combat?

    Alors que les rideaux se refermaient sur elle Tsaangpö sourit : elle serait décidément meilleure meneuse d'hommes que lui... Ses pensées se firent alors plus confuses et il se mit à fixer la miniature svakâram placée en face de lui. Elle resplendissait d'un éclat nouveau et semblait illuminer la pièce. C'était vraiment une splendeur, mais aujourd'hui Tsaangpö avait l'impression de lui découvrir un tout nouvel aspect. Au bout de quelques instants il eu même l'impression qu'elle grandissait. Oui, c'était bien le cas, elle s'étendait et devenait de plus en plus brillante! Une sensation étrange l'emplit, il avait l'impression d'être dans un doux rêve... Il se leva et, par réflexe, saisit son bouclier rond qui reflétait l'éclat prodigieux et cuivré de l'astre qui semblait se former devant lui. La lumière était douce et attirante, et, lentement Tsaangpö se mit à marcher vers elle. A chacun de ses pas la sensation se faisait plus agréable. Tsaangpö était fasciné, il ne pouvait plus faire demi-tour et se laissait guider par la douceur qu'il l’enveloppait. Soudain son pied droit rencontra la tache lumineuse grandissante et alors tout devint confus. Il était au Shangyoom sur les genoux de sa mère, près du feu, lorsqu'elle lui contait des histoires. Il pouvait entendre sa voix douce, son accent Shan depuis longtemps oublié... Il aurait voulu rester dans cette position pour toujours et se rapprocha encore de la clarté à mesure que ses souvenirs surgissaient. Aspiré par une force supérieure et guidé par son inconscient soudain déchainé Tsaangpö s’engouffrait dans les couloirs du temps et de l'espace, chemins mystérieux desquels on ne revient que changé à jamais.

    Soudain, la Tsaangpö ressenti un choc et fut brutalement tiré de son sommeil. Il ouvrit les yeux et mit quelques minutes à s'accoutumer à l'obscurité. Il se trouvait au somment d'une tour, et, devant lui, un personnage étrange chantait un chant mystérieux et profond.
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    Message par Anaxagore Lun 12 Oct - 9:46

    -Si j'avais voulu vous impressionner, je n'aurai pas utiliser la Sierra messire Eliott, et encore moins au minimum de sa puissance...J'ai pensé à tort que cette bulle était un mur qu'il fallait abattre, et ce voyage à au moins eu le mérite de nous en apprendre un peu plus sur elle. Quant à l’hypothèse du Nexus, je l'avais envisagé avec la téléportation de l'Académie, mais cela nous coûterai beaucoup trop cher en magie alors que le Nexus est plus à notre portée. De plus, j'ai constaté, enfin Maître Isaac et Maître Ievgeni m'ont prouvé qu'il était possible de se rendre, d'une certaine façon, dans un autre endroit en empruntant un portail...plus avancé dirons-nous...

    Rias et Ievgeni venaient également de soulever un point important : les élèves, mais l'Archimage sourit :

    -Effectivement mes élèves n'ont pas été confrontés à ce genre de mort, néanmoins, même en ce qui concerne les plus jeunes vous auriez tort de croire encore à l'innocence qui devrait être la leur à cet âge...l'Académie renferme de sombres choses qu'ils ont du déjà affronter avant même de suivre un seul cours ici. Néanmoins, un peu de calme et de réconfort ne leur seront pas de trop annonça Nyrelion.

    Le Tsaya'sthym se téléporta donc au sommet de la tour pour commencer son rituel, et tous purent ressentir les vagues apaisantes qu'il envoyait.

    Jusqu'à ce qu'un énorme rugissement se fasse entendre. Le Sphinx venait de se poser sur la Tour Est et contemplait le nouveau venu.

    L'Archimage ne pouvant plus user de son déplacement temporel opta pour une téléportation classique afin de rejoindre Ievgeni au sommet de la Tour.

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    Message par djingpah Lun 12 Oct - 23:14

    Tsaangpö promena son regard sur son entourage. Il faisait nuit noire et les seules lumières que l'on pouvait apercevoir étaient situées en contrebas. Tsaangpö mit quelques instants à réunir ses esprits, et, lentement il se remémora les derniers instants extraordinaires qu'il avait vécu. Par réflexe, il se retourna, mais toute trace du portail lumineux qu'il venait d'emprunter avait disparu. L'homme situé en face de lui semblait fort absorbé par ses litanies et le son de sa voix contrastait avec l'ambiance générale. En effet de ce lieu se dégageait une impression malsaine. La nuit était lourde et pesante et Tsaangpö pouvait deviner des bruits qui lui venaient d'en bas qu'une agitation fiévreuse s'emparait des habitants.

    Où était-il? La première chose à laquelle il pensa fut à une vision mystique. Il avait lu que certains princes svakâram en avait expérimenté à l'approche d'évènements grâves. Ses ancètres essayaient-ils de le mettre en garde? Mais la cité qui s'étendait sous ses pieds ne ressemblait guère à Dongsü ni à aucune autre ville qu'il lui ait été donné de voir. Elle lui apparaissait tout points exotique et étrangère à ce que l'on croisait dans l'empire ou à proximité de ses frontières.

    Soudain, son regard fut attiré par un mouvement dans le ciel sombre. Il leva la tête et, dans un éclat de lumière, aperçu une créature monstrueuse qui se dirigeait à grands battements d'aile vers lui. Par réflexe, Tsaangpö adopta immédiatement une posture défensive en tirant son épée, brandissant son bouclier et courbant le dos. L'être atroce se posa sur la tour, repliant ses ailes le long de son corps. Tsaangpö fixa l'animal : jamais de sa vie il n'avait vu pareille chose... Son corps était celui d'un lion dont la fière crinière encadrait une gueule féroce garnie de crocs acérés. Cependant, le plus curieux dans son anatomie était ses yeux. Semblables à ceux d'un humain ils brillaient dans le noir d'un éclat surnaturel et semblait scruter chaque recoin de l'âme du général.
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    Message par Ombadjak Lun 12 Oct - 23:37

    Alors qu'il était toujours plongé dans sa transe, Ievgeni vit subitement une créature floue se matérialiser devant lui, comme si l'instant d'avant, elle n'existait pas. Au même moment, une brûlure lui déchira le côté, rapidement suivit par une autre quand la silouhette ressorti sa lame et la replongea dans son ventre. Puis elle disparu, aussi soudainement qu'elle était venue.

    La seule chose qu'il avait pu percevoir, c'était son regard, le regard haineux de quelqu'un qui ne veut que tuer. Mais il y avait plus: la créature avait laissé derrière elle un sentiment de douleur immense, de celle qui peut vous rendre fou.


    ---------------------------------


    Au même moment, dans les dortoirs, Isaac, Rias et Elliot étaient en pleine discussion. Alors qu'elle venait de finir sa phrase, les deux hommes purent voir Rias hoqueter de douleur, la voix coupée, le visage tordu par une douleur mêlée à de la stupeur. 

    Puis elle s'effondra au sol, sans que rien de ce qui venait de la poignarder par trois fois ne soit perceptible.
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    Message par bedal Mar 13 Oct - 21:01

    Rias fut surprise d'apprendre que les élèves de l'Académie aient été déjà confrontés à de sombres évènements et se contenta d'hocher la tête, voyant que les Tsayash'tim s'apprêtaient à lui parler.


    Rias apprécia que Isaac lui fît part de ses préoccupations et que Ievgeni fût d'accord avec elle sur la nécessité de calmer les esprits paniqués.

    Lorsque ce dernier fut parti, elle répondit à Isaac:

    "En effet Messire Isaac, je crains fort que ces évènements très graves ne masquent quelque chose de plus dangereux et qui nous ait échappé... ces meurtres inexpliqués, la barrière, quel est le lien entre les deux? Quel est le but des instigateurs ? Si Maitre Ingelahel ressent cette inquiétude cela est bien révélateur que je ne me trompe pas.

    Néanmoins, vous venez de parler de l'absence de Dame Miska et Dame Ixchel ?
    Vous voulez dire qu'elles ont disparu de l'Académie ? Encore un évènement inexpliqué et très préoccupant...je dois avouer ne pas très bien comprendre mais cela expliquerait leur absence cette terrible nuit...Il faut..."

    Elle s'interrompit en entendant le magnifique chant de Ievgeni depuis le sommet de la Tour Est.

    "A...jat...Nge...nè...kèl" chantait-il et une vague de chaleur paternelle l'enveloppait peu à peu, tout comme les autres personnes de l'Académie.

    Chaque syllabe pulsait dans ses veines, se mêlant au flux de magos et créant une symphonie de paix et de sérénité.
    Elle sentait la magie ancestrale qui imprégnait chaque mot, qui lui rappelait certaines incantations familiales.

    Puis le cri du sphynx retentit et creva, au grand dam des personnes présentes, la bulle de sérénité.

    Nyrelion, intrigué par ce cri, partit voir, laissant Isaac Mustafa Elliot et elle seuls dans la pièce.

    Elliot déclara alors :

    "Ouf, ça fait du bien quand ça s'arrête...la berceuse c'est mignon, mais c'est démodé. Cela ne va pas vraiment nous aider à coincer le meurtrier..."

    Rias lui répondit, esquissant un sourire :
    "Cher Messire Elliot, si vous n'appréciez pas, gardez-le pour vous...Pourtant un peu d'humanité et de sérénité supplémentaire ne vous ferait pas de mal..."




    Elle s'arrêta net, son corps et ses sens l'avertissant d'un danger mortel imminent à proximité d'elle.

    Elle réagit trop tard, car la fraction suivante elle sentit une terrible brûlure lui déchirer le dos à trois reprises :
    d'abord à l'omoplate, ce qui coupa net sa respiration, puis sous la côte et enfin au niveau du rein droit.

    Elle cracha du sang en hoquetant, les yeux écarquillés par la surprise et la soudaineté de l'action.

    Son visage se déforma de douleur et elle regarda ahurie le sang s'écouler des profondes blessures sur sa robe et former une flaque à ses pieds, sous les yeux horrifiés des trois hommes.

    Pour Rias, ce fut comme si un feu consumait son corps, et elle ne put réprimer des hoquets de douleur qu'elle essayait d'étouffer par dignité.

    Elle s'affaisa au sol et éprouvait de plus en plus de difficultés à respirer alors que son corps tremblait.

    Elle eut le temps de tracer une étrange rune avec son sang. Puis sa vue se brouilla et elle ne put que balbutier péniblement tout en tendant la main devant elle :

    "Ed...mund...".

    Elle perdit alors connaissance, sa blessure continuant à saigner abondamment.
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    Message par Invité Mer 14 Oct - 0:06

    La souffrance...

    La souffrance est une chose qui ne peut être délimitée. Elle est partout, tout le temps, elle n'arrive jamais au bon moment. Je l'ai rencontré, une fois, j'ai parlé avec elle et je lui ai demandé : pourquoi ?
    Dans la Bible, il est écrit que nous sommes tous nés pour souffrir... Quand j'étais gosse, sur les rives de la Tchiltchi, il n'y avait pas cette croyance. D'une certaine manière, il n'y avait pas de souffrance, même si la vie était dure. Ce sont ceux qui venaient de l'ouest qui nous ont enseigné que la vie n'était que souffrance. Ils en étaient convaincu, à tel point qu'ils en étaient devenus des serviteurs zélés... 
    Dans le jardin de la souffrance, il y a un arbre. Il est là, depuis toujours, et il fleurit, éternellement. La souffrance est et restera au coeur de l'humanité, mais cet arbre, qui grandit et fleurit, porte un nom : c'est l'Espoir...

    Une attroe doumeur avait envahit Ievgeni. Le flanc percé, le ventre ouvert, il commençait à perdre son sang. Avant de sombrer dans l'inconscience, core sous l'effet de la concentration, il n'eut que le temps d'ordonner à son corps l'arrêt de l'hémorragie. Les quantas s'agiteraient, le temps se tordait, et le processus de guérison serait accéléré jusqu'à ne plus prendre que quelques instants... ce n'était qu'un contre-temps mineur, après tout, les tortures des démons étaient bien pire, et quedire des coups des titans ?
    Ievgeni ferma les yeux et laissa son corps agir, tandis qu'il tombait dans une espèce de torpeur... Mais le plus prèoccupant, c'était bien cette sensation de tristesse sans limite qui restait collée à lui... mais même au fond de la tristesse la plus noire, l'espoir peut refleurir...

    --------

    Isaac fut percuté de plein fouet par la douleur intense que ressentait Ievgeni. Immédiatement, il projeta un peu de sa volonté vers lui, car il se passait quelque chose de terrible. 
    Au même instant, Rias s'effondra, poignardée par trois fois dans le dos, ns que l'on ait pu voir ni mêle détecter en aucune façon son agresseur. 
    Rias...
    Plata...
    Plata... Rias... Rias.. Plata... le lien était clair et net : ils avaient ressenti la même chose au même moment. Ils avaient été poignardés, comme ça, sans aucun signe avant-courreur. Et l'agresseur n'avait rien de physique. C'était encore une de ces créatures sans visage, dont Ievgeni soupçonnait qu'elle existait d'abord sur le plan onirique ou spirituel, comme il le lui avait confié.
    Ce n'était plus qu'une question de temps : Isaac en finirait avec l'agresseur.
    Au mêle instant, il s'approcha de Rias qui était au bord de l'évanouîssement, et examina rapidement ses plaies, tandis qu'il la soutenait. Il concentra toute son Okta pour entrer dans l'esprit de Rias et l'accompagner,t out en bloquant sa douleur. En mêle temps, imposant ses mains, il improvisa  bulle de temps qui ralentit le saignement jusqu'à le bloquer. Il fallait refermer les plaies, à prèsent.

    Mustafa s'approcha et, voyant ce que faisait le Tsaya'sht, sans mot dire, il se mit á murmurer à l'oreille de Rias une défixion d'hypnose en vieil-arménien, afin de lui faire ignorer la douleur. Le Tsaya'sht compris et se concentra sur la guérison de son amie.
    "Donya, lui disait-il, je suis là pour vous. Vous vivrez, vous vivrez magnifiquement"

    -----

    -"Ter vorgomia.... ter vorgomia... ari asdvadz hartzn merotz... vor abaven yes neghelotz..."
    Mayranush guidait les gestes de Mustafa
    Tigrane : -"Sastah, qu'en pensez-vous, par Dieu Tout-Puissant ?
    Sastah : "L'ennemi n'appartient ni au monde des vivants, ni à celui des morts... Et pourtant, il réveille la douleur chez ceux qu'il touche. Il semble fait de pulsion destructrice..."
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    Message par bedal Mer 14 Oct - 3:08

    Rias avait perdu connaissance, continuant de saigner, son pouls battant faiblement et sa respiration était saccadée et difficile.

    Pendant que son propre magos luttait inconsciemment pour réactiver les sortilèges de protection inexplicablement anéantis, et amorcer les "premiers secours" automatiques, Isaac et Mustafa faisaient leur possible pour la réanimer et la soigner.

    ***

    Cependant son âme s'était comme endormie subitement dans le jardin de roses qui était son monde intérieur.

    Le jardin, qui était d'ordinaire si gai et plein de vie, de passion et de chaleur, perdait ses couleurs à mesure que le sang de Rias s'écoulait, et des rafales de vent arrachaient les roses et firent s'envoler la table d'ébène où il y a peu encore, avant que les sombres évènements ne s'enchaînent, son âme était assise.

    Plus Rias souffrait, plus le vent se faisait fort, un immense souffle glacé provenant d'immenses nuages noirs qui s'amoncellaient.

    ***

    La conscience mentale de Rias flottait dans un brouillard épais où les souvenirs défilaient.

    20 ans plus tôt

    "Relève-toi! C'est quoi ça déjà par terre ? C'était que l'échauffement Rias !"

    Rias se releva, fixant celui qui venait de l'invectiver : un grand gaillard, aux cheveux roux ébouriffés et à la fine barbe taillée, pointait une lance enflammée sur elle. 
    Il s'agissait de Perseus Rihiren, commandant de la garde des Gremory et accessoirement son mentor et maitre de combat.

    "N'es-tu pas l'héritière Gremory. Je n'ai pas accepté de servir des faibles. Relèves toi, montre moi ce que tu as dans le ventre!" Et il l'aspergea à nouveau d'une volée de flammes.

    La parant avec difficulté, la robe à moitié roussie par le feu, elle toussa : "Un échauffement? Oui je vois ça...Kof...Mais...ça va...je vais bien...inquiétez-vous plutôt pour vous..."

    Joignant le geste à la parole elle lança alors deux cartes en l'air, l'une réduisant la mobilité de son mentor, l'autre réduisant sa défense.

    Puis elle incanta : 
    "Ennemis de ma Chair, que vous avez blessée, Ennemis de mon Sang que vous avez profané, pour ce Crime vous allez Payer. En juste Equivalence comme l'exige la vraie Vengeance.

    J'invoque la Vindicte Libératoire !"

    Un puissant rayon écarlate frappa alors Perseus en plein coeur, il ne pouvait l'éviter, sa mobilité avait été réduite.

    Il fut surpris non seulement par la puissance du sort mais aussi par la détermination et l'inventivité de la jeune fille de 10 ans qui lui faisait face.

    Il s'écroula alors, assez touché, ses vêtements en lambeaux à son tour.

    Rias s'avança alors et lui dit avec un sourire lumineux, ses yeux de rubis étincelant d'une joie non dissimulée : "Alors? Que faites-vous déjà au sol ? On abandonne ? Je pense changer de maître d'armes alors puisque vous êtes bien faible !"

    Il se releva alors, lui rendant son sourire : 

    "Bravo, je te félicite ! Tu m'as bien eu! On continue? " Puis, il caressa ses cheveux écarlates tout en pensant au sortilège complexe (et qu'il ne connaissait guère, n'étant pas un Gremory) qu'elle avait utilisé... une incantation complète à son âge !

    Cette petite irait loin, elle éclairera l'avenir de cette famille et de ce pays d'une passion ardente.


    Changement de décor, 12 ans plus tard.

    Rias était allongée sur son lit, épuisée mais elle n'avait jamais été aussi heureuse de sa vie.
    Elle portait tendrement dans ses bras deux magnifiques bébés endormis aux yeux violets et dont on devinait l'écarlate de leurs cheveux naissants.

    Edmund, son bien-aimé était debout à ses côtés. Il était cerné de fatigue, n'ayant pas fermé l'oeil de la nuit. Le connaissant, Rias savait qu'il avait du lire quelque ouvrage pour se calmer.
    Cependant, à ce moment il était serein, si rayonnant qu'elle avait du mal à le reconnaître.

    Il déposa un baiser à ses lèvres lui murmurant : "Tu m'offres deux trésors cette nuit, tu t'es surpassée ma chérie" puis plus haut, riant :

    "Un garçon et une fille du coup les deux prénoms que nous avons proposés seront validées, tu t'en souviens ?"

    "Edwyn et Kerilys" murmura Rias dans un souffle, "l'aigle fier et la tendre rose en leryen, tu crois que j'ai oublié, tu me prends pour qui ?"

    Elle embrassa les deux concernés avant de lui donner Edwyn, qui s'était réveillé.

    Elle pensa...elle graverait cet instant à jamais dans son âme et dans sa chair, elle vivrait pour eux et mourrait pour eux...

    *** 


    L'esprit de Rias tendit la main vers ce souvenir mais il se brouilla.

    Les incantations d'Isaac , qui s'ils n'avaient aucun effet sur les blessures, commençaient à pénétrer son âme.

     Les mots résonnaient encore : elle devait vivre. 

    Pour Isaac et les autres, pour Perseus, et par dessus tout pour Edmund, Edwyn et Kerilys.

    Vivre!  un grondement ébranla son monde intérieur.

    Vivre ! un cri chaleureux et puissant balaya les nuages amoncelés.

    VIVRE ! un immense Oiseau de feu apparut devant elle. Lui. Le Phénix.

    Il ne prononça que cette phrase : "Mon amie. Fille de mon fils. Veux tu vivre ?"

    Elle hurla : "Oui! Je ne mourrai pas ici, maintenant, si loin d'eux."

    Il répondit alors d'une voix grave qui emplit le jardin:

    "Alors Vis. Pour les êtres chers de ton passé, de ton présent et de ton avenir."

    Un immense souffle de feu carbonisa le jardin qui devint noir comme la suie. 

    Au coeur des cendres, un oisillon nu et difforme apparut, puis la cendre se dissipa, les roses fleurirent à nouveau et la vie se remit à battre son plein dans le Jardin.

    Rias, mue d'une énergie neuve et gigantesque se tourna vers le Phénix nouveau-né, s'inclinant: 
    "Shaelees Eheanim Meel Hewynar *"

    Elle ferma les yeux, cherchant à reconnecter ses Harados, Tsarios et Averos.
    (Corps, Esprit et Ame)

    C'est alors qu'elle entendit la voix d'Isaac : "...vous vivrez magnifiquement" et la voix de Mustafa, "...vor abaven yes neghelotz"

    Elle émergea alors peu à peu du brouillard, son sang palpitait vigoureusement dans ses veines, recolorant sa peau blanche, et ses plaies cicatrisaient à toute vitesse un magos surpuissant et neuf semblant émerger de son âme. Elle avait ainsi utilisé pour la première fois la fameuse Résurrection du Phénix que son Pacte lui permettait.

    Elle ouvrit alors les yeux, et aperçut Isaac très près d'elle, en proie à une inquiétude sans nom, qui psalmodiait des incantations de guérison.

    Elle sourit péniblement : 

    "Vous croyiez que... j'allais abandonner ici?...je suis bien en vie..."

    Elle s'assit délicatement, constatant que ses blessures n'étaient qu'un lointain souvenir et se tourna vers Isaac et Mustafa : 
    "Merci pour vos soins, je ne serais pas ici sans vous..."





    *En leryen, plus haut degré de remerciement. : 

    "Humblement, Je vous remercie profondément Ô noble Phénix"
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    Message par djingpah Mer 14 Oct - 23:30

    L'homme situé devant Tsaangpö ne semblait nullement perturbé par l’apparition du monstre ailé. Imperturbable il continuait de réciter ses litanies d'une voix calme. Tsaangpö, quant à lui, paissait en revue toutes les techniques de combat contre les animaux sauvages que l'expérience et la théorie lui avait apprises. Lentement, il sentait remonter en lui l'adrénaline du combat. Ses jambes fléchies, l'épée tendue le long de sa joue le général se préparait à une première attaque et la lumière que l'on pouvait voir briller dans ses yeux rappelait les grandes heures de gloire qu'il avait connu lors de ses premières années de service. Constatant après quelques instants que la créature n'avait toujours pas bougé, Tsaangpö pensa à saisir son arc. La manœuvre était périlleuse car elle lui imposait le rengainer son épée, le laissant à découvert pendant quelques secondes. Ses pensées furent interrompues par un bruit sec et déchirant, comme celui que produit la détonation d'un canon de petit calibre : l'homme mystérieux de la tour s'était soudain interrompu et s'effondrait sur le sol, saignant abondamment.

    Tsaangpö n'avait pourtant observé aucun mouvement de la part du lion et atteindre une cible située sur la tour avec un arc ou une arbalète semblait irréalisable. Intrigué, il se déplaça lentement de quelques pas pour se pencher sur le corps agonisant. Mais là, oh surprise, il constatât non sans stupeur que l'homme, bien que traversé de part en part, ne perdait plus de sang. Plus singulier encore : la blessure, qui lui apparut tout d'abord comme fatale, semblait se refermer d'elle même et se cicatriser comme par magie. Interloqué, Tsaangpö eut un mouvement de recul, peut être le premier depuis des années car les invisibles ont une réputation d'impassibilité à toute épreuve.

    Au même instant, Tsaangpö se retourna brusquement, il avait senti derrière lui une présence. En effet, un homme grand et mince se tenait à quelques mètres seulement. Ses cheveux étaient longs, comme ceux des femmes svakâram alors que ses yeux possédaient un éclat exotique et inquiétant. Cependant le plus surprenant était sa taille gigantesque, presque surhumaine qui lui conférait un aspect imposant. Il ne portait pas d'arme mais Tsaangpö recula de quelques pas afin de pouvoir surveiller tout à la fois le nouvel arrivant et le lion monstrueux. Il s’adressa alors à l'inconnu comme il est coutume de le faire avec les barbares :

    -Homme! Prononce ton nom et celui de ton roi! Qu'est ce que ce lieu et que signifie la présence de cette odieuse créature? Parle car tu t'adresse ici au général de la garde de l'empereur de la terre et de la mer, premier d'entre les hommes et les souverains que chaque créature de ce monde craint!

    Cette formule ayant habituellement un effet calmant sur les populations les plus incivilisées, car facilement impressionnées par la puissance de l'empire, lui semblait la plus adaptée pour un homme dont les traits aussi bien que le costume lui semblaient exotiques et il attendit, sur ses gardes, la réponse.
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    Message par Anaxagore Jeu 15 Oct - 1:16

    Arrivé au sommet de la Tour, l'Archimage vit ce qui avait attiré l'attention du Sphinx, un homme de grande taille aux cheveux bruns. Il était habillé d'une étrange armure et se tenait sur ses gardes, épée à la main. Voyant s’effondrer Ievgeni, il se précipita vers lui mais le guerrier, car s'en était un à ne pas douter, l'interpella

    -Paix, Général de l'Empereur, je ne vous veux aucun mal, et j'espère qu'il en va de même pour vous. Je répondrai à toutes vos questions en temps voulu, mais d'abord si vous le permettez je dois d'abord m'occuper de mon hôte.

    Il contourna le soldat, et s'approcha du Tsaya'sthym. Malgré le fléchissement de l'aura de Ievgeni, il eut du mal à localiser les blessures, seules les entailles dans ses vêtements permettaient encore de savoir où la lame avait porté. Par sécurité, il apporta son secours au vieux mage :

    -Nhic ar ehsaria sar eresa isel ihi geliraï ifir ifia nhec sar gonsarira prononça-t-il pendant que la rune de Guérison se gravait sur sa paume gauche et qu'une lumière enveloppait Ievgeni.

    Voyant que l'état de son hôte s'améliorait il se retourna vers le nouvel arrivant :

    -Je vous remercie de votre patience dit-il en inclinant légèrement le buste.
    Je suis Nyrélion de la Maison des Sénor, fidèle serviteur de la maison royale des Syor, Archimage de l'Académie Arcane de Silesthis, où vous vous trouvez actuellement, enfin en quelque sorte...Quant à cette créature, elle est l'un des quatres gardiens de cet endroit, et ne fait que remplir son office.

    Au même moment, Nyrélion congédia le Sphinx d'un geste de la main, et les autres gardiens qui survolaient les autres Tours, reprirent également leur surveillance.
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    Message par Invité Jeu 15 Oct - 7:14

    Alors que Mustafa et Isaac étaient au chevet de Rias, celle-ci sombra dans l'inconscience. Pour autant, les deux ne cessaient pas leurs soins. C'est alors qu'une puissance magique phénoménale se déploya, venant de Rias. Aussitót, les plaies se refèrmèrentt Rias revint à la vie. Elle se réveilla, fraîche comme une rose...
    Elle s'assit, t Isaac ne put s'empêcher de la serrer dans ses bras. Relãchant l'étreinte, il lui dit, en éclatant de rire : "Content de vous voir en pleine forme, donya"
    Mustafa regardait Rias avec les yeux espiègles et graves de Mayranush, ou peut-étre était-ce l'inverse. Il n'avait pas perdu une miette de l'incroyable miracle qui s'était déroulé sur le plan des Morts. Seul les plus grands des Réincarnés -peut-être un ou deux, à travers le monde- auraient été capables d'un tel prodige...
    Ils saisirent la mage écarlate par les mains, l'aidant à se relever.

    ------

    Ievgeni revenait doucement à lui. Il reconnu l'aura de Nyrelion, psalmodiant à son chevet, qui finissait de le guider vers la voie de la guérison. Il se laissa porter par le cours tranquille des mots, jusqu'à échouer sur les rives de la conscience.
     Il se releva avec la difficulté habituelle et dit :
    "Dans le jardin de la souffrance, fleurit un arbre, pour toujours... Merci, Nyrelion de Senor, je suis votre obligé"
    Puis il remarqua une présence nouvelle, qu'il avait perçu un peu avant l'attaque... Il s'adressait à Nyrelion avec une rudesse de colonisateur. Et il n'avait visiblement aucune idée d'où il se trouvait. D'où pouvait-il venir ? Il semblait porter des restes de la magie féérique, mais lui était dépourvu d'Okta.
    "Quant à moi, mon jeune ami, je me nomme Ievgeni, des bords de la rivière Tchiltchi, du clan des Ingelahel. Membre de l'ordre des Uioi. Je ne reconnais aucun dieu, je ne me courbe devant aucun maître. Veuillez me pardonner le spectacle... particulier  que je vous ai donné d'il y a quelques minutes : j'allais vous accueillir lorsqu'un imprévu regrettable m'a perturbé !" Dit-il, en riant.
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    Quand hurlent les morts... Empty Re: Quand hurlent les morts...

    Message par bedal Jeu 15 Oct - 19:07

    Elliot marchait dans le couloir d'un pas vif en direction du toit. Les pensées s'entrechoquaient dans son esprit, alors qu'il revivait la scène qui s'est déroulée sous ses yeux.

    Elle avait été attaquée et allait peut-être y passer...

    D'un point de vue personnel, il était "désolé" pour elle, ce n'est pas très agréable de subir ça.

    Si elle mourait ce serait par contre bénéfique pour ses futurs projets, bien qu'il eût préféré compter sur ses talents ( qu'il reconnaissait comme impressionnants ) dans la nouvelle ère qu'il voulait installer à Algard.

    Algard qu'il ne reverrait peut-être pas, la mort semblant frapper à chaque coin de mur de cette lugubre Académie.

    Les évènements prenaient en effet une tournure qu'il n'appréciait pas, il s'est retrouvé à bord d'un navire à la dérive dans une zone de tempête, le capitaine étant aussi paniqué que ses hommes.

    S'il avait su, jamais il ne serait venu ici.

    Il était seul, sans hommes de main, sans conseillers, sans alliés ni adversaires manipulables...
    il ne pouvait même pas commander, changer ces imprévus, prendre les rênes du navire, puisque d'abord Nyrelion l'empêcherait, mais en plus il sentait qu'il ne ferait guère mieux que lui...

    Il avait commis une bévue en voulant venir ici, il aurait du rester dans son domaine, oeuvrer à ce qu'il savait le meiux faire et gouter à la félicité de voir un plan bien huilé...

    Il accéléra le pas, pensant aux conséquences des attaques sur sa propre existence.
    Il devait être très prudent maintenant, car elle était réputée pour ses charmes magiques de protection, et pourtant elle allait rejoindre ses ancêtres plus tôt que prévu...

    Pouvait-il faire mieux ? Il en doutait, même s'il usait d'une projection hologrammique, l'ennemi le frapperait lui, en chair en et en os, quelque soit l'artifice qu'il userait.

    Il devait retourner le situation, piéger cet ennemi sans détour et l'écraser. Il n'allait pas se laisser intimider de la sorte... Que faisaient les Miska, Nyrelion ou autres endimanchés Terriens censés être surpuissants ? Rien, ils étaient impuissants...

    Il devait encore une fois compter sur sa propre intelligence pour survivre et s'élever au-dessus des autres...

    Il arriva enfin au sommet de la tour, et aperçut Nyrelion, Ievgeni qui avait l'air mal en point et un illustre inconnu lourdement armé comme un Barbare du Nord.

    L'ennemi ? Non, trop faible, il ne percevait aucune aura angoissante et terrifiante chez lui...un bon guerrier venu ici par hasard comme les autres imbéciles présents ici ?

    Il héla alors l'Archimage :

    "Messire, vous devriez redescendre rapidement, Dame Gremory a été blessée de manière étonnante, et ce sans ennemi apparent... Elle risque de rejoindre ses ancêtres bientôt si vous n'intervenez pas rapidement...Après vous faites ce que vous voulez, cela ne me concerne pas."

    Puis il se tourna vers Ievgeni, surpris :
    "Oh vous aussi avez été attaqué, Messire Ievgeni, l'insubmersible vieil homme ?"

    Il continua ironique, "Si même vous...alors je devrai recommander sans plus tarder mon âme à Lerya...ce sera mon tour la prochaine fois."

    Enfin il dévisagea le "barbare", et lui parla, réfrénant son mépris, car il devait l'amdaouer et en faire son premier allié : il devait profiter de son ignorance des règles qui prévalaient ici, et installer une confiance que Nyrelion ne dérangerait plus.

    "Bonjour Messire...Vous m'avez l'air d'être venu ici par accident... j'ai aussi atterri ici de manière fortuite. Vous pouvez m'appeler Messire Elliot.
    A part mon intelligence, je n'ai rien d'exceptionnel, je ne suis pas très différent de vous ! Contrairement à ce grand chef-sorcier de 7 pieds de haut. Mais il est très sympathique, et saura vous hénerger, bien qu'il compte souvent sur moi pour l'aider. "

    Elliot parlait d'une voix calme et amicale, presque magnétique, on ne ressentait aucun mépris dans sa voix.


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    Quand hurlent les morts... Empty Re: Quand hurlent les morts...

    Message par Ombadjak Jeu 15 Oct - 21:15

    Depuis son poste d'observation, la créature avait une vue parfaite sur le haut de la tour. Elle pouvait même percevoir les paroles qu'échangeait les quatre hommes qui s'y trouvaient.

    Le cou légèrement tordu pour ne rien rater de la scène, il s'interrogeait à propos du nouvel arrivant: d'où venait-il ? Il n'en avait jamais vu de pareil, à ce qui lui semblait ! Même s'il n'avait rien d'un génie, à en juger par sa réaction première, il se méfiait de lui: n'allait-il pas vouloir causer du tort à sa divine maîtresse ? Il faudrait le surveiller...

    Soudain, un cri indigné lui échappa: une de ces saletés volantes qui envahissaient l'espace aérien venait de passer au dessus, lui envoyant une grande rafale manquant de lui faire perdre l'équilibre. Heureusement que personne ne pouvait déceler sa présence, il n'avait aucune envie de quitter son perchoir !

    Il s'ébroua pour remettre son manteau en place, et repris l'observation, son regard perçant défiant les ombres de lui entraver la vue.

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